Les américains ne sont pas avares d’expressions imagées, et leur animal favori y joue les premiers rôles.
Quand il pleut des cordes à Paris, la Californie s’inquiète des jours où il pleut des chats : it’s raining cats! Mais sans vouloir vendre la mèche, je laisse le chat sortir du sac. Let the cat out of the bag : la pluie est si rare à Los Angeles que la moindre goutte d’eau y provoque le plus grand désordre. It’s like herding cats : c’est comme un élevage de chats. Les angelinos perdent la tête et les autoroutes se transforment en parking géant. No room to swing a cat : il n’y a même plus assez de place pour balancer un chat. Les voitures se lancent sur les bretelles d’accès comme un chien dans un jeu de quilles, ou plutôt, comme un chat au milieu des pigeons : setting the cat among the pigeons. Il n’y a pas la chance d’un chat en enfer pour échapper aux bouchons : not a cat in hell’s chance. Ceux qui se croient plus malins se prennent pour les moustaches du chat, be the cat’s whiskers, et empruntent les routes secondaires en pensant qu’il y a toujours plusieurs façons de dépecer un chat : there’s more than one way to skin a cat.
Les jours de pluie, le trafic de Los Angeles a de quoi vous rendre nerveux comme un chat sur des briques brûlantes (like a cat on hot bricks) et les bouchons spectaculaires peuvent vous laisser muet comme si le chat vous avait pris la langue (has the cat got your tongue?). De quoi décourager les curieux j’espère. Car la curiosité est un vilain défaut qui, en anglais, tue les chats. Curiosity killed the cat : ne laissez pas votre chat lire ce blog !